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Le Psylle de l'Olivier

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Le Psylle de l'Olivier Empty Le Psylle de l'Olivier

Message par Admin Jeu 3 Mar - 4:48

Les psylles sont des insectes « piqueurs-suceurs », de l'ordre des hémiptères, ressemblant à de très petites cigales. Leur nom signifie « puce » en grec, indiquant leur faculté à sauter grâce à des pattes arrière renforcées. Il existe plusieurs genres et de très nombreuses espèces de psylles, qui ont en général, chacune, un hôte spécifique. La plupart du temps, les dommages inhérents à la présence de l'insecte sont relativement bénins. En revanche, si les psylles sont en grand nombre ou s'ils sont vecteurs de maladies, ce sont alors des ravageurs dont il faudra se protéger.
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Description des dommages liés aux psylles

L'action des psylles sur les plantes se révèle par la déformation des jeunes pousses et des feuilles. Celles-ci peuvent être gaufrées, recroquevillées et finissent par tomber, complètement desséchées. Chez certains végétaux, comme le laurier-sauce ou le frêne, les feuilles s'enroulent sur elles-mêmes et forment des galles colorées, rouges en général. Un autre signe significatif est la présence de miellat, substance collante, recouvrant partiellement les feuilles. On remarque souvent, dans un deuxième temps, des dépôts noirs sur les feuilles et fruits (apparition de fumagine). Enfin, quelques espèces développent des sécrétions cireuses blanches (aspect cotonneux) comme le psylle de la ronce ou celui du buis.

Découverte et biologie du psylle

En examinant la surface des feuilles de plus près, on remarque la présence d'œufs, de larves et de petits insectes (moins de 6 mm). Ce sont des psylles, « cousins » des pucerons, cochenilles, cicadelles et cigales. Leurs caractères communs sont les deux paires d'ailes membraneuses, formant un toit au repos. Les pièces de leur appareil buccal sont abritées dans un rostre, qui leur permet de piquer et d'absorber, par succion, la sève des végétaux.

A titre d'exemple, nous parlerons principalement du cycle biologique du psylle du poirier, Psylla piri, l'un des plus nuisibles sous nos latitudes, notamment par son pouvoir de multiplication très important. Le psylle du poirier, petit insecte vert clair de 3 à 4 millimètres, hiverne à l'état adulte. Très tôt, au printemps, les femelles pondent sur les feuilles des œufs allongés et jaunes (jusqu'à 800 œufs), donnant naissance à des larves aplaties de 1 à 2 mm, regroupées en colonies. Les larves développent cinq stades larvaires successifs, avant l'ultime nymphose. On compte jusqu'à huit générations par an ! Imaginez le nombre d'individus… En suçant la sève, toutes ces larves empêchent le bon développement des bourgeons. Très vite, la végétation est affaiblie, les jeunes pousses se rabougrissent, la mise à fleurs et à fruits est compromise. S'agissant du miellat excrété par ces larves, outre le côté inesthétique du feuillage poisseux et collant, il va favoriser la croissance des spores de la fumagine, transportées par le vent ou des insectes, qui trouvent là un substrat idéal.

Il ne faut pas oublier que d'autres psylles sont parfois vecteurs de microorganismes capables d'engendrer une maladie grave, pouvant être fatale à la plante (jaunisse ou greening par exemple).

Les plantes concernées par les psylles

Les espèces de psylles sont très nombreuses. Presque toutes ont leur plante attitrée, psylles des orties, de la carotte, des joncs, du buis ou encore des ronces. On les retrouve aussi sur des arbres très divers (mimosa, eucalyptus, laurier-sauce, aulne, frêne et arbre de Judée par exemple), et plus encore sur les fruitiers (psylles du poirier, du pommier, du figuier, de l'olivier, des agrumes).

Les méthodes de prévention et de lutte

Tout d'abord, on sait qu'il faut éviter des amendements trop riches en azote dans les cultures d'arbres fruitiers, qui favoriseraient l'apparition de populations de psylles. L'autre mesure prophylactique à retenir, à caractère de lutte biologique, consistant à privilégier les ennemis naturels des psylles, comme les punaises prédatrices, syrphes (diptères), coccinelles, ou même à les introduire dans les cultures. Agir encore pendant l'hiver pour réduire la persistance des insectes adultes, en badigeonnant l'écorce et les anfractuosités du tronc et des rameaux, avec du savon noir ou des huiles. L'hiver peut être la bonne saison pour une action chimique (insecticide de synthèse) contre ces insectes résiduels s'ils sont trop nombreux, et cela, il faut le rappeler, l'hiver seulement, dans le souci de protection des espèces prédatrices utiles. Se rappeler aussi qu'en cas de présence constatée des insectes pendant la végétation, le premier réflexe doit être de déloger les parasites avec un puissant jet d'eau et/ou de couper les feuilles et les rameaux colonisés et de les détruire par le feu. Si les attaques sont massives, on peut aussi employer un insecticide comme le pyrèthre ou la roténone, si possible avant la floraison.

On le voit, la lutte contre les psylles devra combiner des méthodes à caractère préventif, ayant pour but d'éviter l'apparition des insectes, et des méthodes de lutte directe, si cela est nécessaire.

Comme brise vent l'eucalyptus innocule le psylle vers l'olivier. l'eucalyptus est un hôte du psylle. Pourtant, le Psylle est une adorable recette pour les fourmis.
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